Henri Ardant

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Henri Ardant
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Président-directeur général
-
Inspecteur des finances (d)
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Henri Ardant, né Camille Henri Marie Ardant le dans le 6e arrondissement de Paris et mort le dans le 7e arrondissement de cette même ville[1], est un banquier français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et études[modifier | modifier le code]

Il est apparenté au théoricien militaire Charles Ardant du Picq et à la comédienne Fanny Ardant. Il épouse Marcelle Harmel (1893-1993), a une fille Jacqueline et deux petits-enfants Florence et Thierry Guionin.

Parcours professionnel[modifier | modifier le code]

Henri Ardant est le PDG de la Société générale jusqu'à la Libération. Durant l'entre-deux-guerres, il dispense le cours sur les opérations de banque à l'École libre des sciences politiques[2], reprenant une partie du cours d'André Liesse[3].

Il réalise l’aryanisation de la Compagnie internationale des grands magasins (CIGMA) qui contrôlait le cimentier roumain Cimentul Titan, la Grande Maison de Blanc, les magasins d’alimentation Loiseau-Rousseau et la Société anonyme française de gérance (chaussures Raoul, Dressoir, Pinet, Noël) avec Michel Dassonville et l'avocat Loncle, dont le capital s'élève à 42,5 millions de francs, à l’automne 1942, réparti entre «  actionnaires anciens » (« tous aryens », 17,65 %), « groupe des banques espagnoles » (4,70 %), les « groupes » Société Générale (29,08 %) et Dassonville (48,57 %).

Il a un rôle permanent dans les bureaux de Vichy en vue de l’aryanisation non seulement de la CIGMA, mais aussi des Chaussures André, des Galeries Lafayette ou de la presse. Il organise le prêt à court terme de 250 millions consenti à l’Union générale des israélites de France, avec « remboursement (...) aux 15 février, 15 mars et 15 avril 1942 », assorti de l’exigence de création d’un « fonds de garantie » étatique pour payer 1’« amende d’un milliard infligée aux juifs » par les Allemands à la mi-décembre 1941, dont « le premier terme de 250 millions de francs doit être versée au plus tard le 15 janvier 1942 » à la Reichskreditkasse à Paris[4].

Il démissionne lors de la nationalisation de la Société générale dans le cadre de l'épuration[5].

En , avec Christian d'Andlau et Henri de La Chesnais, il crée la Confédération nationale du Crédit mutuel[6].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Renaud de Rochebrune et Jean-Claude Hazéra, « Quand les banquiers font la loi. Henri Ardant, le père du corporatisme bancaire », dans Les patrons sous l’Occupation, Paris, éditions Odile Jacob, , p. 693-722[7].
  • Hervé Joly, Les comités d’organisation et l’économie dirigée du régime de Vichy, Caen, Centre de recherche d’histoire quantitative, .

Liens externes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]